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#SophieFontanel : « Il y a l’#âge qu’on s’autorise, l’âge qu’on pulvérise, l’âge qu’on retrouve »

Publié le par Isabelle DEMETTRE

Sophie Fontanel, journaliste et auteure du roman Une apparition, raconte sa métamorphose depuis le jour où elle a arrêté de se teindre les cheveux.

14 HAUSSMANN : Vous ne cachez plus vos cheveux blancs. Le regard des autres a-t-il changé sur vous ?

Sophie Fontanel : Ce qui a changé c’est qu’on me voit davantage. C’est la chose la plus surprenante de l’aventure, car on m’avait plutôt prédit l’invisibilité ! Le regard a évolué de manière positive ; mais j’ai fait tellement de raffut autour de cette expérience que les gens sourient en me croisant “Ah ! La voilà, on en parlait!”. Je sens parfois un regard ambigu de femmes qui pensent à leurs propres cheveux blancs en voyant les miens. Du côté des hommes, il y a ceux qui ouvrent de grands yeux écarquillés quand -avec ces cheveux blancs- je parle d’éventuellement séduire, et d’autres pour qui ce n’est pas un sujet.

Est-ce que franchir ce pas nécessite un rapport à l’âge totalement décomplexé ?

Mieux vaut être décomplexée parce que les remarques fusent ! Ce que jamais personne ne se permettrait avec une personne qui aurait fait de la chirurgie esthétique. Je ne vois pas d’autres solutions à long terme que d’accepter son âge et donc de se décomplexer définitivement, tout en ayant de la juvénilité en soi. Pour ça, il faut que l’épiderme soit joli, que la peau soit belle parce qu’elle est hyper hydratée. Il y a un moment dans la vie où l’on s’expose moins au soleil et le bronzage est plus nacré, plus doux. En vieillissant, la seule chance de se faire apprécier c’est d’être extrêmement soi, sinon les gens se tourneront toujours vers quelqu’un de plus jeune. Ce que j’aime, moi, c’est que mon visage soit unique, plutôt que d’avoir celui de tout le monde et de ne plus savoir à quoi il ressemble.

Y a-t-il, selon vous, un âge “que l’on fait” et un âge “que l’on ressent” ?

Je pense que nous passons d’un âge à l’autre d’une seconde à l’autre. À un moment on a 5 ans, puis 100 ans, puis terriblement 55 ans, puis 17 ans ! On bouge comme la lumière et parfois on veut nous coincer à l’âge qu’on a ou qu’on fait. Mais, en réalité, il y a aussi l’âge qu’on s’autorise, l’âge qu’on pulvérise, l’âge qu’on retrouve. Les gens attirants avec l’âge ce sont ceux qui ont l’air de ne pas s’en préoccuper. Aussi, je crois que passer par la case chirurgie n’est pas indispensable, on peut continuer de rêver devant les films d’Audrey Hepburn, le physique de la Callas en gardant cette envie de “porter belle”. Il y a une part que les produits peuvent apporter et une part que seule la bonne humeur déclenche !

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