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#JulieDouib, tuée dimanche en #Corse, est la trentième victime de #féminicide en deux mois

Publié le par Isabelle DEMETTRE

La jeune mère de famille a été tuée par balle par son ex-conjoint dimanche matin en Haute-Corse. Ses proches dénoncent aujourd’hui une inaction de la justice, alertée à de multiples reprises avant le drame.

Elle s’appelait Julie. Elle avait 34 ans et était maman de deux petits garçons de 8 et 10 ans. Depuis dimanche, elle vient grossir la liste déjà longue des femmes tuées par leur conjoint en France depuis le début de l’année. 

La jeune femme est décédée dimanche matin à son domicile de l’Île-Rousse après avoir été atteinte par "deux ou trois tirs d’armes à feu", a indiqué la procureure de Bastia. Une autopsie est prévue mercredi. Le tireur, son ex-conjoint, s’est ensuite présenté à la gendarmerie pour se constituer prisonnier. L’homme de 42 ans, au casier judiciaire vierge, était "détenteur d’une licence de tir sportif" et possédait une arme. Il a été placé en détention provisoire.

"Les faits interviennent dans une situation de séparation très conflictuelle", a précisé la procureure. Selon la tante de la victime, interrogée par RMC, Julie Douib était violentée par son mari depuis deux ans, et avait trouvé le courage de le fuir il y a six mois. "Elle l’a quitté et avait porté plainte plusieurs fois durant les six derniers mois", indique-t-elle.

"Elle avait le pressentiment que ce harcèlement finirait par un meurtre".

Une défaillance 'intolérable"

Antoinette Salducci, une élue locale proche de Julie Douib, a interpellé sur Twitter Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat à l’égalité femmes-hommes, se disant "effondrée quant à la défaillance des services qui n’ont pas pris en compte l’urgence et les plaintes de Julie"

"Elle avait le sentiment de ne pas être prise au sérieux par les services de gendarmerie", a également précisé l’élue sur BFMTV.

"Elle les avait d’ailleurs interpellés en leur disant 'il faut peut-être que je meure pour qu’on m’entende et qu’on me croie’ Je pense que c’était prévisible, que tout n’a peut-être pas été mis en œuvre, du moins pas suffisamment pour protéger Julie, l’extraire de ce climat de peur dans lequel elle vivait au quotidien."

"Elle a raison, c’est l’évidence même, je suis scandalisée, c’est intolérable", lui a répondu à l’antenne la secrétaire d’Etat à l’égalité homme-femme, Marlène Schiappa :

"On passe notre temps à dire aux femmes qu’elles doivent parler, qu’elles doivent déposer plainte, et on déploie des moyens pour cela (…), et là nous avons une femme qui courageusement avait parlé, était allée voir les forces de l’ordre, et ça n’a rien donné, elle n’a pas été suffisamment protégée".

Lire la suite sur : Sudouest.fr

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