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Comment #instagram est-il devenu au fil des années la plateforme du #bodypositive ?

Publié le par Isabelle DEMETTRE

Les fesses galbées, les cuisses fermes et les peaux lisses ont longtemps régné en maître sur Instagram. Mais ça, c'était avant. Depuis son lancement en 2010, Instagram a su devenir au fil des années une plateforme plus bienveillante où toutes les beautés ont leur place.

Le Body Positive, ou comment tordre le cou aux diktats traditionnels de la beauté. On nous a longtemps faire croire que la beauté ne pouvait qu'être mince, blanche et parfaitement épilée.

La publicité, les médias, l'industrie de la mode et du cinéma nous ont longtemps donné le sentiment qu'il n'existait qu'un type de beauté et que pour être belle, il fallait rentrer dans des cases. Des cases bien précises, fermées et oppressives reposant sur l'idée reçue qu'il faudrait souffrir pour être belle.

L'arrivée des réseaux sociaux n'a pas franchement chamboulé la donne. Du moins pas tout de suite. A son lancement, Instagram - ou plutôt les utilisateurs d'Instagram - respectait les codes de beauté établis par notre société. Ces codes trouvaient un nouveau terrain de jeu sur les réseaux sociaux. Les filles aux fesses galbées et à la cuisse bien ferme étaient les plus mises en avant, venant enfoncer le clou des dicktats "classiques" de la beauté. 

Il aura fallu attendre quelques années avant de voir pour la première fois le hashtag #BodyPositive faire son apparition. Deux années pour être précis. Dès 2012 apparaît pour la première fois le hashtag #BodyPositive sur Instagram, d'abord aux Etats-Unis puis en 2014 en France et ailleurs dans le monde. Autour de ce hashtag - et des autres qui en sont dérivés -, la volonté de réinjecter un peu de bienveillance dans notre rapport au corps.

#bodypositive, un mouvement qui prend vite de l'ampleur

Le hashtag #bodypositive a très vite pris de l'ampleur. Sur Instagram, plus de 9 millions de publications en font mention, revendiquant une beauté différente que celle à laquelle on nous a habitués.

Derrière chaque publication épinglée #bodypositive se cache la volonté de montrer que l'on s'accepte tel que l'on est et que c'est dans cette acceptation que se trouve la véritable beauté. Que la beauté n'est pas réservée aux filles blanches, minces et épilées et que ces diktats d'un autre temps n'ont plus leur place dans notre société.

Gaëlle Prudencio, créatrice de mode à l'origine du hashtag #FrenchCurves, nous confiait récemment qu'après quinze années de privations, régimes et effet yoyo, a fini par se dire "Et si j'apprenais à m'aimer tel que je suis ?". Lorsqu'elle lance le mouvement #FrenchCurves, Gaëlle alors âgée de 29 ans, veut montrer qu'avoir du style n'est pas réservé aux filles minces : "il y a beaucoup de femmes qui sont suivies sur Instagram. Mais ce sont souvent des femmes qui ont des corps qui très normés, qui correspondent aux critères de beauté de la société. J'avais envie que l'on voit plus les femmes qui, comme moi au quotidien, montrent que la mode n’est pas une question de taille, que c’est vraiment la façon dont on s’approprie les vêtements qui fait qu’on a du style"

En France comme ailleurs, grâce aux voix des femmes comme Gaëlle, le mouvement BodyPositive prend de plus en plus d'ampleur. A tel point que les médias, les publicitaires et l'industrie de la mode commencent à y prêter attention et à évoluer, doucement mais sûrement, sur la question. L'industrie cosmétique s'ouvre davantage à la notion de beauté inclusive et commence elle aussi à adapter ses produits au plus grand nombre.

Lire la suite sur : Cosmopolitan.fr

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