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#PayeTaContraception, le hashtag qui veut mettre fin aux souffrances des #femmes

Publié le par Isabelle DEMETTRE

Après "J’arrête la pilule", Sabrina Debusquat poursuit son combat féministe avec le hastag #PayeTaContraception.

Mettre un terme aux souffrance des femmes liées à la contraception passe tout d’abord par réussir à en parler. Porté sur les réseaux sociaux par le hastag #PayeTaContraception, le mouvement de Sabrina Debusquat, journaliste indépendante et féministe, tend vers une libération de la parole. Il n’en est encore qu’à ses débuts. 

“Dès qu’on dit, en tant que femme, qu’on souffre de sa contraception, on se fait traiter soit de chochotte, soit d’ingrate. Cette parole, elle est étouffée. Ce n’est pas acceptable. Je veux qu’on entende la voix des femmes pour leur montrer qu’elles ne sont pas seules”, explique Sabrina Debusquat, interrogée par Le HuffPost.

L’objectif, tout tracé, s’inscrit dans la lignée du mouvement #MeToo, qui avait vu une libération de la parole des femmes sur le harcèlement sexuel. “Un témoignage est bien plus fort qu’un long discours.Tant que les femmes n’en parlent pas, rien ne changera”.

Sur des comptes Facebook, Twitter et Instagram dédiés, Sabrina Debusquat compile des témoignages de femmes sur le sujet, recueillis lors de la publication de son précédent ouvrage, J’arrête la pilule, en 2017.

“Marre de souffrir pour notre contraception”

Solitude face à la charge contraceptive, effets indésirables, ou encore manque de soutien de l’Etat, du domaine médical... et aussi des hommes, Sabrina Debusquat revient dans un manifeste d’une centaine de pages, publié ce 3 avril, sur l’ensemble de ses travaux sur la contraception. Un jour plus tôt, elle publiait une tribune “Marre de souffrir pour notre contraception” sur Libération, signée par des féministes, médecins et membres de la société civile.

“Chaque année en France, 3 162 femmes subiraient un grave problème de santé à cause de leur contraception hormonale, dont 83 décéderaient, en hypothèse ’très optimiste”, peut-on lire dans son ouvrage. Troubles de la libido, dépressions, embolies, cancers, ou encore décès, il suffit de lire la notice d’une pilule pour s’en rendre compte. 

“On a fait de la pilule un symbole, rappelle-t-elle, interrogée par Le HuffPost. L’idée n’est pas de l’interdire. On doit pouvoir  trouver des alternatives, car il y a une vraie demande des femmes. En France, la consommation de pilules contraceptives a diminué de 20% en quinze ans. Aujourd’hui, on est dans une situation d’entre-deux, où il y a des envies de la part des femmes [de changement], mais il n’y a pas derrière les bons outils. Et malheureusement, en matière de contraception, sans les outils, ce sont des IVG et de la souffrance”.

Lire la suite sur : Huffingtonpost.fr

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