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Six ans après le #RanaPlaza, où en est l'#industrie de la #mode ?

Publié le par Isabelle DEMETTRE

Six ans après le drame du Rana Plaza, la situation des travailleuses du textile au Bangladesh s'est-elle améliorée ? Entre prise de conscience et besoin de transparence, la mode et les Etats ont encore beaucoup à faire.

Industrie de la mode après le Rana Plaza
© Karl-Josef Hildenbrand/picture alliance/Getty Images

24 avril 2013. Les dangers de la fast fashion s’imposent aux yeux de tous lors de l’effondrement du Rana Plaza, une usine de fabrication textile située à Dhaka, la capitale du Bangladesh. Devant les médias du monde entier, mêlées au 1 138 corps et aux décombres, les étiquettes au nom de marques de mode internationalement connues, dont chacun possède au moins une pièce dans ses armoires. Une prise de conscience douloureuse s'impose : s’offrir les dernières tendances mode à bas prix a un coût. Et ce sont les plus pauvres qui le paient. Six ans plus tard, les conditions de production de nos vêtements à l'autre bout du monde ont-elles évolué ?

Une poignée de dollars pour des centaines d'heures de travail

"Ce que je raconte ne vient pas d’une étude que j’ai mené ou d’une histoire que j’ai raconté, je parle de mon expérience personnelle. J’avais 12 ans quand j’ai commencé à travailler dans ce type d’usine aux côtés de mon frère de 10 ans", explique Kalpona Akter, ancienne ouvrière au Bangladesh, aujourd’hui activiste militant pour l’amélioration de la vie des travailleuses textiles au micro de Business of Fashion. À l’époque, elle gagne 6 dollars pour 400 heures de travail mensuel. Si aujourd’hui, le salaire a augmenté, son expérience reste une réalité pour quatre millions de travailleurs.

En 2019, le Bangladesh est en effet le deuxième producteur textile au monde, juste derrière la Chine. Une industrie estimée à 25 billions de dollars. Et si le Rana Plaza est l’incident tragique et majeure qui a levé le voile sur les conditions de travail et de sécurité des ouvriers du secteur, Kalpona Akter raconte : "Le premier incident dont je me souviens remonte à 1990. Un feu a tué 99 personnes, incluant le propriétaire. La raison ? Les portes étaient fermées à clé durant les heures de travail".

Selon The New York Times, entre 2006 et 2012, 500 ouvriers textile auraient ainsi trouvé la mort sur leur lieu de travail sans qu’aucune action pour changer leur situation ne soit menée. Cinq mois avant l’événement du Rana Plaza, en novembre 2012, 117 personnes décèdent dans l’incendie de l’usine Tazreen Fashion. 

Qui fabrique nos vêtements ?

"Who made my clothes ?", littéralement "Qui fabrique mes vêtements ?" telle est la question que posent, en ce mois d'avril marquant les six ans de la catastrophe, les fondatrices de Fashion Révolution. L'organisme, créé au lendemain du drame a un objectif : forcer l’industrie de la mode a plus de transparence autour de ses procédés de production et obtenir des conditions de travail humaines pour ses travailleurs. Cette année, la semaine de sensibilisation -qui se termine le 28 avril-  met l'accent sur le bien-être des ouvriers de l'industrie. La mode "doit respecter les peuples et la planète avec un travail juste et décent, une protection de l'environnement et l'égalité des sexes". Partout, dans le monde, plus de 1000 évènements officiels prennent place totalisant 275 millions de participants.

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