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#ÉlectionsEuropéennes : qui défend quoi pour les #femmes ?

Publié le par Isabelle DEMETTRE

Égalité professionnelle, accès à l’emploi, parité en politique, congé parental, retraite, lutte contre les violences conjugales, IVG… Quelles sont les propositions défendues par les listes candidates aux élections européennes du 26 mai ? Tour d'horizon des programmes.

Elections européennes : droit des femmes
Égalité salariale, IVG, congé parental... À l'approche des élections européennes, plusieurs partis veulent défendre les droits des femmes. (Londres, le 3 septembre 2016). Getty Images.

Les Européennes gagnent en moyenne 16% de moins que les hommes, sont encore largement sous-représentées dans les instances politiques et ont un accès inégal à l'IVG : l'avortement n'est légal en Irlande que depuis décembre, il est très restreint en Pologne et interdit à Malte. L'égalité femmes-hommes est pourtant une priorité de l'Union européenne (UE ) : c'est l'une des valeurs fondamentales inscrites dans le traité de Rome de 1957. Plusieurs chartes ont rappelé l'engagement des États membres pour une plus grande égalité, et le Parlement européen est doté d'une commission permanente dédiée à la question. Mais beaucoup reste à faire : la directive de 1975 interdisant la discrimination salariale est peu ou pas appliquée, et les États s'opposent régulièrement à de nouvelles avancées. La France, par exemple, a récemment largement limité l'ambition d'une directive sur le congé paternité.

Dans l'Hexagone, les 34 listes candidates au scrutin s'emparent plus ou moins de la question. Dans leurs programmes, les partis de droite ne font qu'évoquer les droits des femmes. Ceux de gauche, à l'inverse, en font un thème majeur de leurs campagnes. L'ancienne avocate de Jacqueline Sauvage, Nathalie Tomasini, a même créé sa liste pour fonder une politique toute entière sur l'égalité femmes-hommes. Retour sur ces propositions.

La clause de l'Européenne la plus favorisée

L'idée est de regrouper les lois les plus favorables aux femmes dans l'Union européenne pour harmoniser leurs droits par le haut, comme créer un congé paternité de 8 semaines (déjà existant en Espagne), appliquer la définition française du viol dans toute l'UE ou encore étendre la législation suédoise sur l'IVG à tous les États membres. C'est le projet de la clause de l'Européenne la plus favorisée, initié en 2006 par Choisir la cause des femmes, une association créée en 1971 par l'avocate Gisèle Halimi et la philosophe Simone de Beauvoir.

Le programme est porté par Yes Women, une association fondée par Violaine Lucas, candidate sur Envie d'Europe, la liste menée par Raphaël Glucksmann qui réunit Place Publique, le Parti socialiste, le Parti radical de gauche et Nouvelle Donne. Élue régionale en Pays de la Loire, ancienne socialiste et professeure de lettres, Violaine Lucas est une compagne de longue route de Gisèle Halimi, avec qui elle a étroitement collaboré au sein de Choisir la cause des femmes. Elle entend désormais faire de la clause, au programme d'Envie d'Europe, «un vrai projet européen», nous explique-t-elle, en retournant à la vision initiale de Gisèle Halimi : «Faire converger l'écoféminisme et la clause» dans une perspective anticapitaliste. «On n'est pas là pour aider les femmes les mieux payées à gagner autant que les hommes, mais pour soutenir les plus vulnérables, les femmes en situation de handicap, les migrantes ou encore les femmes trans».

Lire la suite sur : Madame.lefigaro.fr

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