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Les #hyperandrogènes, ces #femmes «trop masculines»

Publié le par Isabelle DEMETTRE

Désormais, les femmes athlètes disposant d’un taux de testostérone trop élevé devront le maintenir en dessous d’un certain seuil sous peine d’inéligibilité aux compétitions féminines d’athlétisme. Une décision lourde de sens qui amène à s’interroger sur le phénomène de l’hyperandrogénie.

Femmes hyperandrogènes
Le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne a rejeté le recours de Caster Semenya à l’encontre des règles de la Fédération internationale d’athlétisme qui oblige les athlètes hyperandrogènes, comme elle, à diminuer leur taux de testostérone. © Mark Schiefelbein/AP

Mercredi dernier, l’athlète sud-africaine Caster Semenya a perdu l’une des étapes cruciales de la course qu’elle mène depuis près de dix ans contre les plus hautes instances sportives. Le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne a rejeté son recours à l’encontre des règles de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) qui oblige les athlètes hyperandrogènes, comme elle, à diminuer leur taux de testostérone. Tollé sur les réseaux sociaux où la plupart des internautes se sont indignés d’une décision jugée «raciste, sexiste et intersexophobe».

Notamment vulgarisé par l’univers de la mode, le terme d’androgyne renvoie souvent à ce style qui consiste à s’attifer de vêtements masculins et féminins. Le terme a pourtant une portée scientifique avant tout. Le petit Robert définit d’ailleurs la femme androgyne comme celle «dont la morphologie ressemble à celle d’un homme». Et l’hyperandrogénie dans tout ça?

Une sécrétion d’androgène excessive

Chez la femme, l’hyperandrogénie se traduit par une production importante d’androgènes, substance provoquant une hausse du niveau de testostérone, hormone accroissant la masse musculaire et réputée améliorer les performances sportives notamment.

Deux types d’hyperandrogynie peuvent alors être distingués, l’une clinique, l’autre biologique, relève Julie Benard, médecin adjointe au Service de gynécologie aux Hôpitaux universitaires de Genève. La première peut se manifester par un hirsutisme (présence de poils de distribution masculine sur le dos, les fesses ou le visage), par de l’acné ou encore par une augmentation de la taille du clitoris. La seconde peut, quant à elle, se traduire par une hausse des androgènes présents dans le corps et amener à des troubles des cycles menstruels et de l’ovulation. Des traitements hormonaux adaptés permettent dès lors de limiter ce phénomène.

Lire la suite sur : Letemps.ch

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