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La #grève des #femmes, la méthode #suisse pour obtenir plus de #droits

Publié le par Isabelle DEMETTRE

Ce vendredi 14 juin, a lieu la «grève des femmes» dans toute la Suisse. À l'appel de plusieurs collectifs, cette mobilisation vise à réclamer plus de droits et d'égalité, vingt-huit ans après un premier mouvement historique. Pour cause, le pays ne brille toujours pas en matière de respect des droits des femmes. 

Grève des femmes pour l'égalité hommes-femmes en Suisse
La grève du vendredi 14 juin, qui se prépare depuis un an, sera une «marée violette», explique la militante féministe Anne Darbellay. (Lausanne, le 14 mai 2019). FABRICE COFFRINI / AFP

«Plus de temps, plus d’argent et du respect.» C'est le slogan de la «Grève des femmes», une mobilisation féministe qui aura lieu ce vendredi 14 juin dans toute la Suisse. À l'appel de plusieurs collectifs, les Suissesses descendront dans les rues pour réclamer l'égalité. «Une journée où les femmes prennent possession de l’espace public et arrêtent de faire ce qu’elles font d’habitude, tant au travail qu'à la maison, résume l'avocate Diana Pereira, membre du collectif Femmes Valais, créé il y a un an dans le canton du même nom. Cette grève permettra de montrer que, sans les femmes, le pays ne fonctionne pas et que leurs revendications doivent donc être entendues et reconnues.»

"Taper du poing sur la table"

Et les motifs de griefs ne manquent pas. Malgré une loi de 1996 contre la discrimination et le harcèlement sexuel au travail, femmes et hommes ne sont pas égaux en entreprise. Les Suissesses gagnent en moyenne entre 16,7% et 19,6% de moins que les hommes, d'après l'Office fédéral des statistiques (OFS), et 43% de cet écart ne s'explique pas par des facteurs objectifs tels que le niveau de formation ou l'ancienneté. En 2016, 41% d'entre elles seulement travaillaient à temps plein, contre 82,4% des hommes, toujours selon l'OFS. Une mère sur 7 quitte le marché du travail après la naissance d'un enfant, et une sur 10 est licenciée après son congé maternité, d'après une étude du journal alémanique Blick reprise par les médias suisses.

Les femmes sont aussi sous-représentées en politique, à commencer par les deux chambres de l'Assemblée fédérale : elles n'occupent que 63 sièges sur 200 au Conseil national, et 6 sur 46 au Conseil des États. «Nous devons vraiment taper du poing sur la table et être plus radicales pour obtenir des choses, estime Anne Darbellay, elle aussi membre du collectif Femmes Valais et employée au secrétariat d'un institut de recherche. Politiquement, ces dernières années, des choses importantes n’ont pas été acceptées par les chambres fédérales : le congé paternité, des contrôles contraignants et des sanctions pour l’égalité salariale… Si on ne vient pas avec des mots forts, les choses ne bougeront pas.» 

Lire la suite sur : Madame.lefigaro.fr

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