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#Amulettes, #ésotérisme, imprimés #NewAge ... La #mode plus que jamais en quête de #spiritualité

Publié le par Isabelle DEMETTRE

Univers magique, pensée positive, références aux mythes... plus que jamais, la mode aime l’ésotérisme. Mais quelle est la part des enjeux stratégiques et des convictions profondes ? Analyse.

En pleine Fashion Week parisienne, la maison Chloé a convié ses invités à la Maison de la radio pour une grande séance de méditation. Sur fond de musique trance signée The Age of Love, les tee-shirts tie and dye dévoilent un motif de mains levées en cœur sous un coucher de soleil, symbole d’une féminité sacrée. La collection est baptisée Hippie moderniste, en référence à une exposition organisée en 2015 au Walker Art Center, à Minneapolis. Un voyage spirituel imaginé par la directrice artistique Natacha Ramsay-Levi, qui évoque l’importance d’un retour vers une philosophie new age. «J’ai voulu raconter l’histoire d’une communauté hippie qui veut réinventer une nouvelle façon de vivre, recommencer à zéro», explique-t-elle. Pour se protéger ou se rassurer, les mannequins portent des colliers d’amulettes. Dans le même esprit, quelques jours auparavant, à la Fashion Week de New York, chez Tory Burch, les tops apparaissent tenant à la main un komboloï. Ce fétiche en forme de chapelet est utilisé pour se détendre et calmer son esprit.

La mode céderait-elle aux sciences occultes ? Nombreux sont les créateurs à se passionner pour l’astrologie, la numérologie, la lithothérapie ou encore le chamanisme : une vague qui dépasse le strict cercle de la mode, à l’heure où le surnaturel fait son grand retour dans la société.

L’élan vers l’occulte

L’attrait de la mode pour l’ésotérisme ne date pas d’aujourd’hui. En 1938, Elsa Schiaparelli, proche des surréalistes férus de mysticisme, dévoile sa collection Astrologique, inspirée par le système solaire et les constellations. Sa rivale, Coco Chanel, réputée superstitieuse, ne cachait pas sa fascination pour le zodiaque, et particulièrement pour le Lion, son signe astrologique. Au 31, rue Cambon, elle vivait entourée de boules de cristal et de sculptures de lions. «Je crois à la quatrième dimension et à une cinquième, disait-elle. C’est né du besoin d’être rassurée, de croire que l’on ne perd jamais tout et qu’il se passe quelque chose de l’autre côté» (in Coco Chanel, de Marcel Haedrich, Éd. Belfond, 1987). Fidèle à la créatrice, la maison Chanel perpétue la tradition : ainsi, le lion revient régulièrement dans les lignes de joaillerie, comme un talisman d’or et de diamants.

Autre figure de la mode, Christian Dior, qui croyait au destin et aux signes, gardait toujours dans sa poche un trousseau de charms avec une étoile, un cœur et tous les autres objets qui lui portaient chance. Passionné de cartomancie, il n’écoute pourtant pas les prédictions de sa voyante, qui lui déconseille son voyage à Montecatini, en Toscane, en 1957. On connaît la fin tragique de ce périple… Maria Grazia Chiuri, la directrice artistique des collections féminines chez Dior, ponctue régulièrement ses créations de références au tarot, clins d’œil à la superstition du fondateur de la maison. On dit aussi qu’Hubert de Givenchy dormait sous le crucifix offert par Cristóbal Balenciaga .

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