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#Mode : comment consommer moins et mieux ?

Publié le par Isabelle DEMETTRE

Si s’habiller éthique est plus que jamais tendance (#WhoMadeMyClothes?), dans nos placards, c’est toujours l’orgie de produits pas jolis jolis. Un paradoxe qui pose une question : pourquoi est-ce si difficile de s’y mettre ?

Début septembre, Business of Fashion, la bible de l’industrie de la mode, publiait son classement des 500 personnalités les plus influentes de l’année. En couv’, une certaine Kalpona Akter, exploitée à 12 ans dans un sweatshop du Bangladesh et aujourd’hui activiste pour le droit des travailleurs du textile, et notamment pour les victimes de l’effondrement du Rana Plaza, en 2013. Un signe que la fashion veut en finir avec son modèle irrespectueux des humains et de la planète ?

Sébastien Kopp, cofondateur de la marque de baskets éthiques Veja, n’y croit pas. "On parle du Rana Plaza car c’est le 11-Septembre de la mode : le bilan du drame (1 138 morts, 2 000 blessés, ndlr) a marqué les esprits. Mais sur place, les usines continuent de s’effondrer et le consommateur, d’acheter." Rien n’aurait donc changé ? "Si, notre époque ! lâche cet observateur du secteur depuis quinze ans. Aujourd’hui, quand des actionnaires tentent d’étouffer un scandale, il va exploser sur les réseaux sociaux." En juillet dernier, Burberry faisait ainsi les gros titres pour avoir brûlé 32 millions d’invendus, plutôt que de les solder et dégrader son image haut de gamme.

Problème : une info chassant l’autre, à peine un mois plus tard, la marque saturait à nouveau nos écrans, grâce à un nouveau logo hautement instagrammable... "On est dans une logique de propagande, estime Stéphanie Calvino, cofondatrice du mouvement Anti_fashion, qui milite pour une mode 'responsable, positive et bienveillante'. Sur Instagram, on ne voit pas les ours polaires en train de crever du réchauffement climatique, à part sur le compte de National Geographic." – lui-même noyé dans les hashtags #OutfitOfTheDay et les dressings d’influenceuses... Résultat : malgré une prise de conscience réelle, on se retrouve trois clics plus loin à acheter une énième fringue sur Asos. Porter des kilos de culpabilité en plus de pulls qui boulochent, une fatalité contemporaine ?

Lire la suite sur : Glamourparis.com

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