Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Pourquoi les #femmes ont-elles plus de mal que les #hommes à demander de l’#aide ?

Publié le par Isabelle DEMETTRE

Jeanne Siaud-Facchin, psychologue clinicienne et psychothérapeute, nous explique pourquoi les femmes ont encore du mal à mettre en place les relais nécessaires au travail et à la maison pour réussir… sans s’épuiser.

Pourquoi les femmes ont-elles plus de mal que les hommes à demander de l’aide ?
«Demander de l’aide, c’est très courageux – au sens étymologique du mot courage, qui vient de cœur», Jeanne Siaud-Facchin, psychologue clinicienne et psychothérapeute, auteure et fondatrice des instituts Cogito’Z. Istock

Madame Figaro. - «N’ayez pas peur de demander de l’aide», répète Michèle Obama. C’est le thème du Hors-Série Madame Business en kiosque le 10 octobre : dans le contexte économique actuel, pour réussir sans y laisser la santé, il faut apprendre à s’entourer. Or, nous montrent nos enquêtes, les femmes ont du mal à développer ces relais de confiance. À votre avis, pourquoi ?

Jeanne Siaud-Facchin*. - C’est une question profondément générationnelle. Les femmes entre 40 et 60 ans ont été élevées dans la culture de la Wonder Woman, cette femme puissante dont on leur a beaucoup expliqué – ce qui est d’ailleurs un mythe – qu’elle pouvait faire plusieurs choses en même temps. On leur a appris que pour tout réussir, avoir une vie professionnelle et une vie familiale épanouies, elles aussi devaient se montrer surpuissantes. Dans cette pensée collective qui puise ses racines dans les années 1980, il n’a jamais été question de «prendre soin de soi». Ce n’était pas vraiment le pitch. L’idée était plutôt : réussis ! Le reste viendra de surcroît. C’est ce qui a conduit beaucoup de femmes à s’épuiser en portant souvent, dans le cœur, la haine de cette vie-là.

Est-ce le cas aussi chez les trentenaires ?

La génération des 20-40 ans marque une rupture. Pour elles, ce qui compte avant tout, c’est le développement personnel – le fameux «prendre soin de soi», et autres injonctions totalement épuisantes : non seulement il faut réussir sa vie professionnelle, familiale et de couple, mais en plus, maintenant, il faut aussi réussir à être heureux. Et les jeunes femmes ont des to do lists à rallonge remplies de cette injonction au bonheur. Mais qu’est-ce que ça veut dire «réussir à être heureux» ? On leur explique que si elles méditent le matin, qu’elles boivent du kombucha à 16 heures et s’octroient un massage ayurvédique par semaine, tout ira mieux. Mais c’est complètement faux.

Lire la suite sur : Madame.lefigaro.fr

Commenter cet article