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#Politique, #finance, #pub… La femme #senior prend le #pouvoir

Publié le par Isabelle DEMETTRE

Aux postes les plus stratégiques de la planète, on trouve désormais des femmes de 60 ans, 70 ans et plus. Comme une riposte au jeunisme et aux diktats de la beauté, elles prennent leur revanche après des siècles d’invisibilité. À l’instar des hommes, les rides n’empêchent pas le lead. Une (r)évolution !

Politique, finance, pub… La femme senior prend le pouvoir
La revanche des seniors. Getty Images

Au cœur de la bataille pour l’impeachment de Donald Trump, il y a une femme, Nancy Pelosi, élue démocrate de Californie, présidente de la Chambre des représentants : l’une des personnalités politiques les plus puissantes des États-Unis. Son âge ? 79 ans. Aux manettes de la Banque centrale européenne, et après huit années à diriger le Fonds monétaire international (FMI), on trouve Christine Lagarde, 64 ans. La Bulgare Kristalina Georgieva, qui lui a succédé au FMI, affiche, elle, 66 ans. Quant à Ursula von der Leyen, qui vient de prendre la tête de la Commission européenne à Bruxelles, elle a 61 ans. Hier encore, de tels postes de pouvoir étaient tenus par des sexagénaires grisonnants en costume sombre, archétypes du mâle dominant hétérosexuel. Signe des temps, il semble que les récentes nominations de ces femmes, dont l’influence est essentielle et incontournable au sein du monde économique, n’aient pas fait réellement de vagues (même si elles ont été saluées). Serions-nous entrés dans une forme de nouvelle normalité - ou, pour le dire franchement, une vie politique dans laquelle on peut être femme et «vieille» ?

La chute de l’ancien monde

Pour Serge Guérin, sociologue et auteur prolifique de livres sur les seniors (le dernier publié s’intitule Les Quincados, Éd. Calmann-Lévy), «il y a un mouvement en faveur d’une visibilité plus forte des femmes de pouvoir, même si on peut aussi y lire un effet du politiquement correct. Pour autant, à ces postes, la capacité à avoir fait sa place dans la compétition de la vie est un atout majeur. L’âge n’est pas le référentiel : on demande à ces expertes non pas de séduire, mais de décider et de bien faire leur job». Aude Lorriaux, coauteure du livre Des intrus en politique. Femmes et minorités : dominations et résistances (Éditions du Détour), nuance : «L’époque est au dégagisme et à la chute de l’ancien monde : avec #MeToo, les jeunes femmes se sont fait entendre. Être une femme politique est devenu beaucoup plus commun. Mais être une "femme politique d’un certain âge" vous place quand même au croisement de deux discriminations : antifemme et antivieux. La politique, c’est avant tout de la séduction, souligne-t-elle, et être une femme âgée, dans notre société, cela signifie ne plus être attirante.»

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